Le GIEE LAIT BIO BAS CARBONE présente son bilan de 5 ans lors d'une porte ouverte
Une journée de découverte
Le
28 février 2023, à Saint Senier de Beuvron (50), une soixantaine de
personnes étaient réunies pour partager les travaux de ce GIEE. Au
travers du témoignage de Yoann Rébillon, exploitant avec son père au
GAEC du Haut Rocher, les visiteurs ont pu découvrir les leviers activés
pour répondre à ces enjeux et partager les résultats obtenus.
Sur l’exploitation de 107 ha de Yoann et Eric Rébillon, ils élèvent 70 vaches laitières avec l’élevage des génisses et des mâles et cultivent 20 ha de verger de pommiers. Depuis 5 ans, ils n’ont cessé d’améliorer leur autonomie alimentaire. D’abord grâce des échanges parcellaires qui leur ont permis de reprendre un bel ensemble de prairies au pied de la stabulation des vaches laitières. Ce gain de surfaces accessibles a permis d’accroître et d’améliorer le pâturage en allongeant les temps de retour. La surface en prairies de fauche a aussi augmenté et la technique d’implantation s’est affinée. Pour sécuriser l’implantation des prairies, celles-ci sont semées sous couvert d’un méteil ensilage. Le semis des espèces prairiales se fait à la volée et non au semoir en ligne pour améliorer la répartition des graines et limiter le salissement.
Diminuer les effectifs d'animaux
Comme
de nombreuses autres fermes du GIEE, l’accent a aussi été mis sur la
diminution des effectifs d’animaux pour soulager le travail et les
émissions de méthane. Pour cela, Yoann a d’abord travaillé à la
diminution de l’âge au premier vêlage avec un plan d’alimentation lactée
rallongé pour les génisses à 5 mois et jusqu’à 10 litres de lait par
jour. Avec de bonnes croissances et un petit complément en concentrés,
les génisses vêlent désormais à 24 mois au lieu de 32 mois. Les vêlages
sont répartis sur 2 périodes de l’année. Les génisses d’élevage naissent
à l’automne pour démarrer leur croissance à l’abri avant leur première
saison de pâturage. Les animaux d’engraissement, issus d’un croisement
avec la souche INRA 95, naissent au printemps et sont élevés sous des
vaches nourrices. Avec cette répartition, les éleveurs sont capables de
ne garder en élevage que le strict besoin de renouvellement.
L'impact des haies
Enfin, les exploitants ont partagé leurs expériences de replantation de haies avec pour premier objectif de briser le vent qui assèche leurs prairies en été, et à terme offrir de l’ombre et de l’abri aux animaux. Ces nouveaux linéaires, couplés à l’entretien des haies déjà existantes, contribuent au stockage du carbone sur la ferme.

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